Apporte les pains au chocolats {°__PV Candice

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on était samedi et pourtant quand à 6h30 son réveil sonna, Sophiane se leva avec un grand sourire sur les lèvres. Et oui sa pouvait paraître bizarre, mais pour une fois elle était contente de s'être levée aussi tôt. Mettant de la musique dans son appartement, elle se dirigea dans sa salle de bain pour se prendre une bonne douche qui allait finir de la réveiller. Une fois sous le jet d'eau chaude, elle ne bougea plus et commença de réfléchir à comment elle allait débarquer chez sa chère Candice. Parce que oui, si elle c'était levée sitôt, c'était pour apporter le petite déjeuner à sa sœur de cœur. Au bout de seulement quelques secondes, elle décida de lui faire la surprise en débarquant chez elle. Maintenant, tout se que la demoiselle espérait c'était qu'elle ne lui en veuille pas trop de débarquer sans prévenir. Après tout, elle n'était peut-être pas seule. Se ne fut qu'après cette décision qu'elle ressortit, s'enveloppa dans une serviette et retourna dans sa chambre pour se vêtir. Elle ne réfléchit pas bien longtemps et enfila rapidement un jeans de couleur clair avec un petit pull gris clair. Tout en chantonnant, elle retourna dans la salle de bain pour se coiffer et se maquilla légèrement. Avant de sortir, elle fit un petit passa rapide dans sa cuisine pour se boire un verre de jus de fuit, car sinon elle ne tiendrait pas le coup jusque chez Candice. Et oui, son ventre criait déjà famine. Une fois totalement prête, la jeune femme prit son portable et son sac à main pour ensuite sortir de chez elle.

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ne fois dans la rue, Sophiane marcha tout tranquillement dans les rues qui commençaient déjà à se remplir. Son regard se posait sur les personnes qu'elle dépassait, se demandant bien se qu'ils faisaient déjà debout. Quoiqu'ils pourraient très certainement se poser la même question pour sa part. Après tout, chacun a ses habitudes. Son regard se déplaça ensuite sur les affiches publicitaires qu'elle dépassait et ralentissait de temps ne temps pour mieux lire se qui était marqué dessus. Se ne fut qu'une fois devant la porte de la meilleure boulangerie de la ville, enfin, selon elle, qu'elle s'arrêta. Avant de pénétrer à l'intérieur, elle regarda quelques instants la vitrine qui était vraiment appétissante. Finalement, elle poussa la porte et fit sonner en même temps la petite clochette. Quand la vendeuse se trouva à son post, la jeune femme demanda quelques croissants, pains au chocolat, pain au lait et brioche. Il y avait là de quoi faire un festin, mais elle se doutait légèrement que Candice aurait faim. D'un pas rapide, elle se dirigea ensuite vers sa maison, espérant toujours qu'elle soit seule. Sinon ben tant pis, elle donnerait le déjeuner et repartirait. Une fois derrière sa porte, elle sonna quelques instants et attendit tranquillement.

Candice poussa la grande porte de la villa qu’elle louait depuis son arrivée dans la vie adulte. La jolie brune avait toujours été habituée au luxe et un petit appartement n’aurait surtout sûrement pas suffit aux centaines d’affaires qu’elle possédait. Elle posa les clefs sur le petit meuble dans l’entrée et se laissa tomber sur le sofa. La soirée n’avait pas été des plus constructives. Etrangement, lorsque la jeune femme avait tenté de trouver un endroit où faire la fête, elle avait eut envie de fuir chaque bar, chaque boîte de nuit. Ces derniers temps la jeune femme n’avait plus vraiment la tête à faire la fête, elle alluma la télévision et tomba sur un de ces films à l’eau de rose qui font pleurer les plus fleur bleue. Etonnement, Candice sentit un pincement dans sa poitrine. Ces temps ci elle avait tenté de fuir la réalité, mais celle-ci la rattrapait bien vite, elle n’était pas en forme, elle n’était pas bien, elle le savait. Elle aurait simplement dut affronter la douleur pour s’en sortir. Au lieu de cela, elle prenait la fuite, comme bien trop souvent. Elle repoussa légèrement le coussin contre lequel elle s’était laissée tomber sur le canapé et d’un pas léger se dirigea vers la cuisine. Elle ouvrit l’un des placards, en attrapa une boîte de médicament qu’elle remua. Il restait peu de pilules à présent dans celle-ci, et la culpabilité aurait du s’emparer d’elle, mais non. Elle se contenta de faire tomber dans la paume de sa main deux petites pilules bleues, et accompagner d’un peu d’eau, celles-ci se frayèrent un chemin dans le corps de la jeune femme. Laissant les sandales qu’elle avait aux pieds dans la cuisine, elle retourna se blottir dans le canapé, et le sommeil s’empara rapidement de son être entier….

La nuit de la jeune femme fut particulièrement agitée, les cauchemars se multipliaient au fur et à mesure que les heures passaient. Mais tous n’avait qu’un seul sujet, cet enfant, qui semblait porter les même traits que Candice et qui lui était retiré. A chaque fois des larmes perlaient le long de ses joues, et elle tentait, tant bien que mal de le retrouver en vain. En sursaut, elle était tirée de son sommeil, puis se rendormait rapidement, et le rêve se répétait, sans jamais changer réellement. Pourtant, alors qu’elle tenait ce petit être virtuellement dans ses bras, un bruit strident retentit et sans même un instant de réflexion, Candice fut réveillée. Elle se redressa doucement, le soleil était à peine levée dans le ciel, il n’était pas bien tard, et en réalité, le moral de la belle était déjà bien bas. Elle reconnut la sonnerie de la porte d’entrée, c’était donc cela qui venait de l’éveiller avant même que ce petit bout d’elle ne lui soit sauvagement retiré. Passant une main dans ses cheveux la jeune femme se dirigea d’un pas accélérée jusque dans le hall. Le miroir qui trônait devant la porte d’entrée lui renvoya une image peu flatteuse. Elle espérait simplement qu’il ne s’agissait pas de l’homme de sa vie, sinon, celui-ci prendrait la fuite à coup sûr. Elle repoussa sa longue chevelure brune en arrière, inspecta sa tenue. Il s’agissait en réalité de celle de la veille, ce petit short blanc qui moulait ses fesses parfaites et le petit débardeur noir pailleté qui réchauffait son ventre à présent plus plat que jamais. Elle posa la main sur la poignée de la porte et ouvrit celle-ci. Son visage s’illumina rapidement. Il s’agissait de Sophiane et étrangement, la sensation de bonheur qui l’envahit à cet instant fut impressionnante. Elle ne s’y était pas attendue, pourtant la venue de son amie lui faisait un bien fou. Elle était l’antidote à sa peine. Elle observa la jeune femme, toujours aussi splendide même dans le plus simple des jeans et son sourire lui fit comprendre combien elle était heureuse de sa présence.

- Sophiane ! Ca fait plaisir de te voir ! Dit-elle en se décalant légèrement, laissant ainsi à la magnifique brune le soin de pénétrer dans la villa.

Elle la débarrassa rapidement du petit sachet qu’elle tenait et l’odeur des pains au chocolat vinrent lui rappeler combien son estomac criait famine. Ces derniers temps, la jeune femme se nourrissait que très peu, lorsqu’elle y pensait à vrai dire et elle se trouvait à nombreuses reprises sans avoir mangé de longues journées. Machinalement, après avoir récupérer le paquet, elle serra son amie dans ses bras. Ce fut un geste qu’elle ne contrôla pas, elle avait simplement besoin de sa présence, de lui montrer à quel point elle l’aimait. Candice a toujours été de nature pudique avec les mots et les grandes déclarations, pourtant, montrer à Sophiane combien elle tenait à elle lui semblait si important.

- Je suis sincèrement heureuse de te voir, même si tôt ! Quelle heure est-il ? Demanda t-elle assez perdue, un sourire aux lèvres.

Elle espérait que son amie ne remarque pas la mine qu’elle avait, celle-ci n’était pas des plus agréables à contempler. Elle invita la jeune femme à la suivre dans le salon, bien que celle-ci soit comme chez elle chez Candice. Sophiane et Candice formait un duo assez complice et il était nécessaire pour la grande brune que son amie se sente et agisse comme chez elle. Elle posa le sachet sur la petite table et fixa son amie dans les yeux. Le regard bleu de Sophiane pouvait sembler déstabilisant mais pour Candice, il était au contraire tellement rassurant.

- Comment vas-tu ? Demanda t-elle s’intéressant réellement à son amie. Au fait, tu veux boire quelque chose avec ces magnifiques gourmandises que tu as amenées ! D’ailleurs merci, j’ai une faim de loup ! Avoua t-elle.

Pendant que Sophiane se dirigeait vers la demeure de Candice, la délicieuse odeur des confiseries lui montait au nez et lui mettait vraiment l'eau à la bouche. Si elle ne se retenait pas, elle ouvrirait le sachet et prendrait très certainement un pain au lait. Elle serra un peu plus le paquet se accéléra le pas, essayant de penser à autre chose qu'à son cher ventre qui criait famine. Pour se changer les idées, elle essayait d'imaginer se que sa chère sœur de cœur avait pu faire la veille au soir. Comme tout le monde, elle serait très certainement sortie s'amuser avec ses amies. Une chose était certaine. Si elle était bel et bien sortit, elle n'était pas passé par la discothèque où elle travaillait, car sinon elle l'aurait très certainement vu. Dommage, elle aurait bien voulu discuter un peu avec elle. Mais bon, la demoiselle savait qu'elle allait récupérer le temps perdue maintenant en prenant le petit déjeuner. Se ne fut que quand elle se passa une main dans les cheveux qu'elle réalisa qu'elle venait d'arriver à destination. Un immense sourire se fit alors sur son visage et tout tranquillement sonna à la porte d'entrée.

En attendant que Candice vienne lui ouvrir, Sophiane tourna légèrement la tête pour observer les alentours. Se n'était pourtant pas la première fois qu'elle venait dans ce quartier, mais à chaque fois elle ne pouvait pas s'empêcher d'être en admiration. Tout était entretenu avec soin, comme si des personnes venaient travailler en pleine nuit pour que tout soit impeccable pendant le jour. A cette pensée, elle faillit éclater de rire. C'était ça d'avoir beaucoup d'imagination. On inventait tout et n'importe quoi pour se passer le temps. Se ne fut que quand elle entendit le léger grincement de la porte d'entrée, qu'elle revint complètement sur terre et reposa en même temps son regard sur celle-ci. Maintenant à la place d'une porte fermée, se tenait une magnifique jeune femme qui apparemment venait tout juste de se réveiller. La demoiselle remarqua tout de suite que son amie n'avait une nouvelle fois pas du passer une très bonne nuit. Même si elle essayait de le cacher en souriant, elle le voyait très bien. Depuis le temps que toutes les deux se connaissaient, elle arrivait à lire en elle comme dans un livre ouvert. D'un pas lent, elle pénétra dans la magnifique maison et elle ne pu pas s'empêcher de jeter un rapide coup d'œil autour d'elle. Toujours en souriant, les deux amies se dirigèrent vers le salon. Pendant le petit parcours, elle se fit débarrasser du paquet de confiserie. Une fois dans le salon, elle posa son regard sur elle.

Moi aussi je suis très contente de te voir Candice... Et je suis vraiment désolé d'être arrivée comme ça à l'improviste... Et pour ta petite question, il n'est que 8h30 du matin.

En voyant la toute petite mine qu'avec Candice, elle se doutait bien que sa nuit n'avait pas du être tout repos. Une légère grimace se forma alors sur son visage et tout tranquillement, elle s'installa sur le canapé qui se trouvait dans le magnifique salon de son amie. Elle ne l'y avait pas autorisé, mais Sophiane savait qu'elle avait le droit. Après tout, depuis qu'elles se connaissaient, les deux amies faisaient comme si elles étaient chez elles, quand elles se trouvaient chez l'autre. Son regard balaya rapidement la pièce, mais bien vite, elle le reposa sur son amie qui venait de lui proposer quelque chose à boire. Il n'y avait rien de mieux qu'un déjeuner suivit de petites confidences. Sa faisait maintenant quelques jours que les deux sœurs de cœurs ne c'étaient pas vu et elle était quasiment certaines que sa chère amie avait beaucoup de chose à lui dire. De plus, elle ne pourrait pas s'empêcher de la questionner sur sa petite mine.

Je vais très bien... Et toi ?? Je vois que tu as une petite mine... Tu as mal dormie ?? Et je veux bien un verre de jus de fruit si tu as ça dans ton frigo. Et de rien, j'avais envie de manger avec toi et rassure-toi, j'ai également une faim de loup, j'ai du faire un énorme effort pour ne pas tout dévorer en route.

Un petit rire sortit de la bouche de Sophiane et en même temps elle se remit quelques mèche de cheveux en place. Si elle avait su ça, elle se serait très certainement attaché les cheveux, car elle avait la nette impression qu'elle allait faire ce geste plus d'une fois dans la journée. Elle observa son amie se diriger vers la cuisine et en attendant son retour, elle ouvrit le paquet de confiserie. Il ne fallut que quelques instants pour que le salon sente bon le pain chaud. La jeune femme croisa lentement les jambes et commença de réfléchir sur la petite mine qu'avait sa chère Candice. Qu'est-ce qui pouvait tant la tracassé ?? Bon bien entendu, elle avait sa petite idée, mais elle préférait l'entendre de sa bouche que de lui dire une bêtise. N'aimant pas rester sans rien faire, elle se leva et se rendit à son tour dans la cuisine où se trouvait déjà Candice. Une fois près de son amie, elle prit les verres que celle-ci venait de sortir d'un placard.

Dit, est-ce que par hasard je pourrais t'emprunter un élastique pour mes cheveux ?? Parce que si ceux-ci continuent de me tomber sur le visage, je vais tout couper.

Si Candice détestait clairement être réveillée autrement que par la fin de son sommeil, elle ne pouvait que relativiser les choses lorsque cela était fait par une personne qu’elle appréciait énormément. Ainsi elle adorait aisément être réveillée par le baiser de celui qui partageait sa vie ou encore par une amie dont elle avait besoin pour chaque jour se donner le courage de se lever. Et si depuis quelques mois la belle était à nouveau célibataire, être réveillée par Sophiane lui faisait sincèrement plaisir. Elle appréciait Sophiane depuis le premier jour de leur rencontre. C’était une magnifique soirée d’été. Les deux jeunes femmes avaient été conviées à une après midi piscine chez une de leur amie commune de l’époque. A cette époque ci, les deux jeunes femmes ne possédaient pas encore un corps aussi parfaitement proportionnée, elle n’était qu’à peine entrer dans l’adolescence et passer leur temps entre le collège et les soirées mouvementées. Mais c’était en poussant les autres filles dans la piscine que leur complicité était née. Il faut dire que Candice et la jolie Sophiane avait une chose en commun déjà à l’époque, leur envie de rire et leur folie. En effet, lorsque les autres petites filles préféraient ne pas se décoiffer d’une mèche, les deux sœurs de cœur s’en donnaient à cœur joie pour les faire tomber dans l’immense piscine. Depuis ce jour là, depuis cette après midi là, Candice avait toujours put compter sur le soutien de celle qui était devenue sa sœur de cœur, sa confidente, une partie d’elle-même. Et lorsqu’elle ouvrit la porte et aperçut ses magnifiques mèches brunes tombant de manière naturelle sur son regard azur, ce fut un soulagement, et une sensation de bien être qui s’empara d’elle.

Pourtant, elle savait pertinemment qu’en un regard, son amie saurait que quelque chose n’allait pas, mais Candice ne pouvait rien changer à cela. Leur relation fusionnelle avait ses avantages et parfois ceux-ci se transformaient en désavantages. Car il est certain qu’elle aurait préféré ne rien avoir à dévoiler, ne serait ce pour ne pas attrister son amie, pour ne faire naître aucune inquiétude dans l’esprit de celle-ci. Mais elle savait dans le fond, qu’il suffisait entre elles d’un seul et unique regard pour qu’elle ne se comprenne finalement mieux que jamais. Les deux jeunes femmes avaient ensemble traversé bien des épreuves et Candice avait un mal fou à cacher celle qu’elle était en train de traverser. Pourtant, lorsqu’elle avait essayé d’en parler, sa voix s’était mise à trembler et elle avait trouvé une histoire banale à raconter à la place. C’était beaucoup plus facile que de n’avouer ce secret, qu’elle ne désirait voir percer à jour par quiconque. Ensembles elles se déplacèrent jusqu’au salon où la jolie Sophiane prit place. Le regard de Candice ne pouvait s’empêcher de l’admirer. Tout d’abord, Sophiane était d’une beauté indéfinissable, mais de plus, elle avait ce charme fou qu’elle dégageait si spontanément, et de plus elle semblait si sure d’elle. Elle était pour Mademoiselle Hugh un model, elle aurait tant aimé pouvoir lui ressembler, ne serait ce qu’à moitié. Pouvoir être le quart de la jeune femme qu’elle était. Mais à la place de cela, elle n’était que Candice, brisée par le secret qu’elle portait depuis maintenant quelques semaines.

- Huit heure trente, en effet c’est tôt, mais bon, comme c’est toi je ne dirai rien ! Dit-elle en souriant doucement. Même si tu arrivais à cinq heures je t’ouvrirais avec plaisir, enfin n’essaie pas quand même ! Dit-elle laissant un rire cristallin s’échapper de ses lèvres.

Elle adorait Sophiane, mais le nombre d’heure de sommeil de Candice était aussi d’une importance considérable sur son humeur. En effet, la belle avait besoin d’énormément de sommeil, tout comme un bébé et malgré les nombreuses fêtes menait un train de vie assez sain. Mais ces derniers temps pourtant, le sommeil elle ne le trouvait que rarement ou à l’aide de divers cachets qu’elle savait ne pas être en mesure de prendre. Bien entendu, elle gardait cela personnel, cette fuite à travers de petites pilules bleues la rendait honteuse. Elle écouta attentivement la réponse de son amie et la fixa longuement. Allait elle bien ? Cette question, elle aurait simplement voulut l’éviter. Deux choix s’offraient à elle, mentir et prendre le risque de voir son amie ne pas la croire, parce que Sophiane savait à coup sûr que Candice n’était pas bien. Telle deux jumelles elles pouvaient aisément ressentir les sentiments de l’autre, ou alors dire la vérité, mais se retrouver à devoir parler d’un sujet dont elle était incapable de simplement évoquer. Elle inspira profondément et prit une décision.

- Moi ? Oh tu sais, ça doit être la lune qui fait que j’ai mal dormi… Je suis très sensible à ce genre de phénomène… Dit elle d’un ton plaisantin qui, elle l’espérait, aurait pour conséquence de ne pas donner de suite à cette conversation. Très bien, deux jus de fruits alors, j’en ai acheté un délicieux, à la banane et à la mangue, ça te dit ? Demanda t-elle d’une voix rapide qui ne laissait à Sophiane pas le temps de s’étendre sur sa question précédente.

Elle se dirigea dans la cuisine, et sortit du placard deux verres qu’elle posa sur le rebord du meuble en verre qui trônait au centre de la cuisine. Elle referma ensuite celui-ci et se dirigea vers le réfrigérateur lorsque son amie pénétra dans la cuisine. Le regard de la jeune femme balaya la salle, pour vérifier qu’aucune boîte de médicament ne traînait sur le plan de travail, et heureusement elle avait eut l’idée de les ranger la veille au soir. Rassurée, elle se pencha pour attraper le jus de fruit qu’elle désirait faire goûter à son amie.

- J’espère que tu as pris des dizaines de chocolatines, tu sais combien je les adore ! Dit-elle d’une voix sincèrement pressée de dévorer l’une de ces merveilleuses pâtisseries.

Il arrivait très souvent que les deux jeunes femmes ne déjeunent ensemble comme ce jour là et à force Sophiane connaissait les goûts de Candice parfaitement. C’est la raison pour laquelle elle était persuadée que celle-ci n’avait pas lésiné sur le nombre de pains aux chocolats. Elle posa la bouteille sur la table de verre et chercha dans un tiroir un chouchou. Elle ne mit pas longtemps à en sortir un, en réalité, la belle avait pour habitude de laisser trainer des élastiques dans tous les coins de pièce. Elle le tendit à son amie.

- Tiens, ce serait réellement stupide de couper une si magnifique chevelure. Dit-elle en fixant avec admiration la cascade de cheveux brun de la magnifique jeune femme qu’était Sophiane.

Elle entraîna ensuite dans son pas son amie vers le salon, et se laissa tomber sur le canapé de cuir. Elle attendit que son amie fasse de même avant de remplir les verres de jus de fruit. A présent, toutes deux, assises dans le canapé, Candice savait pertinemment que les confidences allaient fuser, pourtant, c’est avec anxiété qu’elle avait peur d’aborder le sujet qui lui faisait tant de mal. Pourtant, en parler était sûrement une idée merveilleuse, mais Candice n’y parvenait pas, malgré les efforts qu’elle faisait pour le faire depuis quelques temps. Elle but une gorgée du jus de fruit à la banane qu’elle avait servit et attrapa sur la table un pain au chocolat avant d’être imitée par son amie.

- Alors, racontes moi tout, je veux que tu me racontes en détail les derniers évènements de la vie palpitante de Sophiane Durance ! Affirma t-elle en quête d’informations.