Roxanne Peters

Léa s’est réveillée tôt ce matin, quand le sommeil s’en va, il ne revient plus. Peu importe, c’est en allumant sa télévision vers 8heures, en voulant regarder sa série, qu’elle vit un journal télévisé improvisé. Informant la population de la ville, sur 3 décès, des meurtres. Léa crut d’abord à une attaque subite des Attwood contre les Ferguson, mais non. Un mort des Attwood, un Ferguson et une personne du centre-ville. Tous plutôt jeune. Légèrement bouleversée, par cette nouvelle renversante, qui pouvait-être le coupable ? Un tueur en série ? Peu importe, peut-être. Léa prit le train-train quotidien, en allant à la bibliothèque et faire quelques magasins. Les rues étaient étonnement vides, les gens avaient-ils peur ?

La journée avait été vraiment très paisible aujourd’hui pour Léa. Elle avait passé la journée tranquillement chez elle. Elle avait appelé une vieille amie d’enfance, partie vivre à Paris depuis quelques années déjà. Son amie lui racontait sa vie passionnante et sans problème. A Paris, il n’y a pas ses problèmes de clans, bien que quelques quartiers laissent à désirer … Léa enviait secrètement son amie de voir autant de monde et d’être libre comme l’air. Bien sûr, son départ n’avait pas été apprécié, mais après tout, une fois partie, elle était loin des problèmes, il n’y avait rien à perdre. Léa, elle, n’était pas capable de faire ça, peut-être pas assez courageuse, mais au faut, malgré ce conflit des clans, la ville était agréable. Elle avait grandit ici, elle n’aurait jamais voulu quitter la ville, pour rien au monde. C’est comme une partie d’elle. Vers 17 h 30, après connaitre quasiment toutes les rues de Paris par cœur, l’appel de Léa et son amie prit fin.

Ne sachant quoi faire, Léa s’habilla sobrement avec une tenue discrète et en enfilant son manteau avec pour unique document sa carte d’identité puis sortit de l’appartement en prenant bien soin de fermer la porte à clefs. Pourquoi ne pas prendre l’air avant de se coucher pour une grosse journée le lendemain ? .

Le soleil était encore présent, et le froid vivifiant. Les rues avec quelques promeneurs, tantôt en couple, tantôt avec leurs enfants, parfois avec pour seul compagnon leur chien, pure race, évidemment.

Elle était bien évidemment au courant du couvre-feu, elle trouvait ça complètement idiot et purement ridicule, on peut très bien se faire assassiner à midi dans une brasserie huppée, mais elle préférait ne prendre aucun risque et rentrer avant 22 heures. Elle marcha lentement, vérifiant parfois si personne ne la suivait, même si dans ce quartier, les risques étaient mineurs … On est jamais trop prudent. Elle continua sa promenade, regarda quelques vitrines de magasins chics, repéra les prochaines tenues, chaussures et sac qu’elle pourrait acquérir. Elle traversa le parc, en contournant l’étang, puis reprit continua son chemin dans une jolie avenue fleurie pour rentrer chez elle. Elle n’avait aucune idée de l’heure, elle avait perdu la notion du temps au fil de ses pensées. Elle glissa la main dans sa poche pour trouver son portable, pour regarder l’heure car elle n’aimait pas porter de montre. Elle s’aperçut qu’elle avait dû le perdre. Un BlackBerry, c’est un peu embarrassant. Elle revient sur ses pas en regardant par-terre, aucune trace.

Ok by Nolan