Takeshi Yume

Hinamizawa, Japon. le 20 août 2006.

C'est demain que mon avion par pour les États-Unis d'Amérique. Je m'appelle Yume Takeshi et je suis un des meilleurs reporter de Japan Times , la branche japonaise du célèbre journal anglais. Si je part, ce n'est pas par caprice ou envi, mais pour du travail. En effet, j'ai avec moi plusieurs mémoires qui analysent la jeunesse japonaise entre deux ages. Mr Takano, mon directeur, m'a alors mis sur un très gros dossier : l'analyse de la culture américaine en prenant appui sur les thèses que l'on me fourni... Quel boulot de dingue. Déjà que je suis jugé antisociale et solitaire dans mon propre pays, comme vais-je me comporter dans une toute autre culture, qui plus est "les colonisateurs", comme on dit par chez nous.

Hinamizawa, ce nom me fait penser à pleins de petites anecdotes de jeunesse ou plus contemporaine. Les ballades dans les champs, les cours assuré par un seul professeur pour plus de trente enfants, tous d'ages et de niveaux différents. Oui, que ce temps était bon et simple. Mais aujourd'hui, il ne reste pas grand monde de ma génération. Certains sont à Tokyo, d'autres dans divers pays... Je me demande comment va mon frère, médecin en Afrique...

Pour en revenir au plus important. Si j'écris ces lignes, c'est pour me souvenir, me souvenir de l'homme que je suis et que je fus avant mon voyage qui changera ma vie. Combien de temps dois-je rester sur place ? Je n'en est pas la moindre idée et je ne sais même pas d'autres reporters sont sur le coup. Bien que je sois parfaitement bilingue, j'ai peur du monde. Agoraphobe qu'ils disent... M'enfin, qui peut s'intéresser à moi ? Je suis peut être grand du haut de mon mètre soixante-dix mais j'ai toutes les caractéristique d'un japonais. Les cheveux bruns, les yeux bridés et un relatif problème dentaire, aujourd'hui réparer. Oui, voila ce que je suis, un pauvre photographe sans talents qui doit écrire un papier pour survivre dans un pays qui nous colonises... De plus, les hommes et les femmes de cet empire ne sont que des gens imbus d'eux même et de leur argent... Ils le crachent par les fenêtre tandis que moi, je pleure au moindre yen dépenser, me nourrissant de nouilles instantané à chaque fin de mois...